NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Les deux principaux partis montréalais ont présenté leurs cadres financiers, jeudi, quelques heures avant le débat télévisé prévu en soirée à Radio-Canada. Projet Montréal et Ensemble Montréal ont chiffré leurs engagements à des centaines de millions de dollars en quatre ans.
C’est le parti de Luc Rabouin qui a lancé le bal, peu après midi. Projet Montréal évalue les nouvelles dépenses de fonctionnement dues à ses engagements à 649 millions de dollars sur quatre ans. Pour les financer, la formation compte mettre la main sur 796 millions en nouveaux revenus et en économies. Le parti compte aussi réaliser des investissements totalisant 313 millions.
La promesse la plus onéreuse du parti concerne la propreté, un enjeu récurrent dans la campagne électorale. Projet Montréal veut notamment « augmenter le nombre de brigades propretés dans les secteurs commerciaux et plus achalandés, offrir des toilettes accessibles à 15 minutes [et] élargir les horaires de collecte lorsque nécessaire ». Coût de la mesure : 165 millions sur quatre ans.
Parmi les autres postes de dépenses d’envergure, on retrouve la tarification sociale du transport en commun (20 M$ par année à partir de 2028) et l’augmentation du financement de services de première ligne en matière d’itinérance (37,2 millions sur quatre ans). Le cadre financier comprend aussi un total de 140 M$ dédié à un Réseau express bus, ainsi que des investissements de 60 M$ pour « doubler les aménagements éponges ».
Pour financer ses engagements, le parti compte sur différentes mesures pour augmenter ses revenus et dégager des économies. L’augmentation de la taxe foncière entre 2 % et 3 % devrait permettre de générer 200 M$ sur quatre ans. Rappelons que, de son côté, Ensemble Montréal a promis de limiter la hausse de la taxe foncière à l’inflation.
De nouveaux revenus doivent aussi provenir de mesures d’écofiscalité (30 M$) et de la taxation des logements vacants (21 M$), ainsi que du recours à des radars photo (42 M$). Des mesures d’optimisation devraient permettre de dégager 205 M$ d’économies en quatre ans et la réorganisation des priorités — la révision de certains projets, comme le réaménagement de la voie Camillien-Houde — devait engendrer des économies de 86,5 M$.
Emphase sur la sécurité
Moins d’une heure après la publication du cadre financier de Projet Montréal, le parti de Soraya Martinez Ferrada a répliqué avec une plateforme de son cru. Ensemble Montréal estime les coûts de ses engagements électoraux à 303 M$ sur quatre ans. Pour absorber ces dépenses, le parti compte sur des revenus additionnels de 129 M$ et des économies de 320 M$. Côté investissement, la formation souhaite injecter 445 millions de 2026 à 2029.
Conformément à ses priorités, Ensemble Montréal propose un cadre financier qui met l’emphase sur la lutte contre l’itinérance (20 M$ par année) et sur la sécurité, notamment avec un financement pour combattre la violence chez les jeunes (15 M$ par année) ou l’embauche de constables spéciaux à la Société de transport de Montréal (13 M$ sur quatre ans).
Le parti souhaite aussi investir 34,5 M$ d’ici 2029 pour permettre au Service de police de la Ville de Montréal (SPVM) d’acheter des caméras corporelles. Ensemble Montréal prévoit également allouer 50 M$ en quatre ans pour la rénovation et l’acquisition de bâtiments voués à l’hébergement d’urgence des personnes itinérantes.
Dans un éventuel premier mandat, la formation compte économiser 320 M$ en sabrant 1000 postes à la Ville de Montréal. Les taxes foncières, droits de mutations et autres frais engendrés par la croissance immobilière devraient permettre à la Ville de toucher des revenus additionnels de 105 M$ et les panneaux publicitaires, des revenus de 24 M$.
Contrairement au cadre financier de Projet Montréal, celui d’Ensemble Montréal détaille aussi les investissements que compte réaliser le parti de 2030 à 2035, soit au-delà d’un éventuel premier mandat. Se trouve dans cette liste un montant de 430 M$ dédié au raccordement du boulevard Cavendish.
Des cadres qui reflètent la vision des partis
Les cadres financiers des deux principaux partis montréalais reflètent bien les « orientations politiques » de chacun, constate la professeure à l’Université du Québec à Montréal et spécialiste de la fiscalité municipale Danielle Pilette. Elle note par exemple qu’Ensemble Montréal met davantage l’emphase sur la question de la sécurité.
« Je trouve le cadre financier de Projet Montréal particulièrement modeste », estime par ailleurs Mme Pilette. Elle le juge « un peu diffus », tirant dans toutes les directions. L’experte se dit « étonnée » que le parti de Luc Rabouin prévoit dépenser moins en investissements que son adversaire. « À la fin du cadre financier, on définit Ensemble Montréal comme étant beaucoup plus dépensier. »
Le parti de Mme Martinez Ferrada offre « une vision de la ville qui est beaucoup à l’ouest », poursuit la professeure. Cela s’incarne notamment par un investissement prévu de 42,5 M$ entre 2026 et 2029 pour la création d’un boulevard urbain pour faciliter l’accès au Réseau express métropolitain dans l’ouest.
Les deux partis comptent toutefois sur plusieurs engagements semblables, dont le financement caméras corporelles pour les agents du SPVM ou des investissements dans les festivals. Cela dit, si certains engagements sont « un peu les mêmes choses », Projet Montréal propose « toujours des [plus] petits montants ».


11 hour_ago
38

























French (CA)