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À Lévis, Isabelle Demers plaide pour un troisième lien coûte que coûte

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Pendant 12 ans, Gilles Lehouillier a régné presque sans partage sur Lévis. Trois candidats briguent sa succession dans un contexte où la ville connaît un développement effréné, mais un taux d’endettement peu enviable. Le Devoir présente la vision de ceux et de celles qui veulent gouverner Lévis pour les quatre prochaines années. Aujourd’hui : Isabelle Demers.

Fidèle apôtre du troisième lien, Isabelle Demers brigue la mairie de Lévis avec la conviction qu’un nouveau pont à l’est doit voir le jour à n’importe quel prix — et peu importe l’accord du maire ou de la mairesse de Québec.

Dauphine de Gilles Lehouillier, l’incontournable maire de Lévis des douze dernières années devenu, au fil du temps, le commandant en chef des partisans du troisième lien, Isabelle Demers cherche à saisir le même bâton de pèlerin.

Sa proposition politique pour la ville s’inscrit dans la continuité de son prédécesseur. Avec une équipe qui cumule collectivement 74 ans d’expérience sur les banquettes du conseil municipal ou dans les officines de l’hôtel de ville, la cheffe de Lévis Force 10 compte sur la recette qui a valu trois mandats au parti : miser sur la qualité de vie et une faible taxation, puis se consacrer corps et âme à la réalisation d’un troisième lien à l’est plébiscité par 76 % de la population lévisienne, selon un sondage commandé par Radio-Canada et Le Soleil paru jeudi.

« C’est l’enfer, du côté de Lévis, pour traverser les ponts, lance sans détour Isabelle Demers. Les ponts de Québec et Pierre-Laporte ferment de façon régulière, surtout la fin de semaine ou la nuit, pour des travaux d’entretien. Ça nous laisse un seul lien pour aller à Québec. »

À ses yeux, il est impérieux de « cercler la Ville de Lévis » avec un nouveau pont à l’est pour soulager la congestion et assurer la « sécurité économique » de la région.

« Plus aucune confiance » en la CAQ

Si son argumentaire fait écho aux raisons invoquées par la Coalition avenir Québec (CAQ) pour ressusciter sa promesse maintes fois modifiée et reniée, là s’arrêtent les affinités entre l’aspirante mairesse et le gouvernement sur le dossier.

Isabelle Demers, à l’instar de ses deux adversaires dans la course à la mairie, rejette le dernier tracé proposé par la CAQ. Elle n’a « plus aucune confiance » dans le parti de François Legault pour réaliser le troisième lien, ajoute-t-elle, parce qu’elle « ne sent pas la volonté » du gouvernement de le concrétiser.

« Je ne tolérerai pas qu’on fasse trois élections sur un projet qui n’est pas avancé », jure-t-elle. Ni que la métropole ridiculise le souhait de la population lévisienne. « À Montréal, qui vient nous dire qu’on n’en a pas besoin et que [sa pertinence] n’est pas prouvée, il y a huit ponts et plein d’autres accès pour entrer sur l’île, souligne Isabelle Demers. Ils ne vivent pas ce qu’on vit. »

À ses yeux, les besoins justifient de construire un troisième lien même si la facture excède les 10 milliards de dollars souvent évoqués. Même, aussi, si la personne aux commandes à Québec, de l’autre côté du fleuve, s’oppose au tracé.

« Ça va servir les deux villes », insiste Isabelle Demers, même si CDPQ Infra, dans son fameux rapport sur la mobilité régionale, invalide cette prétention.

Il ne s’agit d’ailleurs pas de la seule conclusion de la Caisse remise en doute par l’aspirante mairesse. Elle s’inscrit aussi en faux avec l’idée qu’un SRB soit une solution adaptée à la réalité de Lévis, même si la population a connu une croissance exponentielle depuis que la Ville a rejeté une première mouture du SRB, en 2017, sous prétexte que la facture s’avérait trop salée.

« C’est un projet qui est encore trop onéreux pour les besoins qu’on a », maintient Isabelle Demers. Elle jette plutôt son dévolu sur l’élargissement de l’autoroute 20 dès 2026 et l’élargissement de trois tronçons sur l’artère centrale de la Ville, une dernière mesure en voie de se réaliser au coût de 149 millions de dollars.

« Il faut diversifier nos revenus »

Lévis ne dispose pas d’une marge de manœuvre financière à toute épreuve. La ville, dans les faits, croule moins sous l’or que sous les dettes car elle affiche, avec un passif qui équivaut à 151 % des revenus, le deuxième ratio d’endettement parmi les 10 grandes villes du Québec.

Présidente du comité des finances dans l’administration précédente, Isabelle Demers estime que cette place peu enviable résulte de la croissance rapide de Lévis. « C’est normal qu’on fasse des investissements », souligne celle qui s’engage à respecter le cadre financier qu’elle a elle-même mis au monde et à réduire le ratio d’endettement à 130 % dans un premier mandat — tout en limitant les hausses de taxes à l’inflation.

« On veut diversifier nos revenus » dans une ville dépendante à 84 % de sa taxation, explique l’aspirante mairesse. Des mesures d’écofiscalité pour taxer les nombreuses surfaces minéralisées de Lévis à l’implantation de compteurs d’eau : « tout est sur la table, précise Isabelle Demers. Il y aura des choix à faire. »

L’ancienne bras droit de Gilles Lehouillier maintient que la densification en cours, qui a passablement modifié le paysage de Lévis depuis une décennie, se poursuivra sous sa gouverne. Hors de question, assure-t-elle, de rogner sur les terres agricoles qui composent 74 % de la ville.

« J’ai fait mon premier mandat avec Jean Garon, le père de la protection du patrimoine agricole au Québec, rappelle Isabelle Demers. Je viens d’un milieu agricole, je suis née entourée de champs et c’est plus qu’un engagement quand je le dis : on ne touchera jamais aux terres agricoles. »

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