C'est une des annonces les plus importantes de son discours de politique générale. Sébastien Lecornu a annoncé, ce mardi, devant les députés la suspension de la réforme des retraites de 2023 "jusqu'à la prochaine présidentielle", accédant ainsi à l'une des demandes du Parti socialiste pour éviter la censure de son gouvernement. 

"Un amendement au projet de loi de finances pour la Sécurité sociale dès le mois de novembre"

Ce mercredi, toujours à l'Assemblée nationale lors de la session de questions au gouvernement, le chef de file des députés Horizons, Paul Christophe, a interpellé le Premier ministre sur la suspension de la réforme phare du second mandat d'Emmanuel Macron : "Cette proposition est d'une dangereuse facilité. Faire croire à nos concitoyens qu'une sortie de crise passe par une suspension de cette réforme est une fable dont nous payerons tôt ou tard le prix". 

Paul Christophe interroge ensuite Sébastien Lecornu sur la manière dont le gouvernement compte proposer au Parlement de suspendre cette réforme. Le Premier ministre a déclaré que cela passera par un amendement : "Si nous voulons aller le plus vite possible, il faut que le gouvernement dépose un amendement au projet de loi de finances pour la Sécurité sociale dès le mois de novembre". 

Cet amendement suspendra donc le recul progressif de l'âge de départ à la retraite à 64 ans et la durée de cotisation jusqu'à la prochaine élection présidentielle qui doit avoir lieu en 2027. Cela signifie que pour une personne née en 1964, elle pourrait partir à la retraite à 62 ans et neuf mois avec 170 trimestres nécessaires. Sans cette suspension, elle ne pourrait prendre sa retraite qu'à 63 ans. 

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