Après l'Assemblée nationale, Sébastien Lecornu s'est exprimé ce mercredi au Sénat notamment pour défendre la suspension de la réforme des retraites dans un hémicycle majoritairement à droite. Une suspension qui se fera via un amendement lors du projet de loi de finance de la Sécurité sociale. 

"S'il n'y a pas de suspension, il n'y a pas de gouvernement"

Par ce moyen, Sébastien Lecornu veut forcer les Socialistes à voter l'ensemble du budget, ainsi que celui de la Sécurité sociale, en échange de la suspension de la réforme des retraites. Avec cette stratégie, le Premier ministre force les députés à être raisonnable. 

C'est-à-dire à ne pas adopter la taxe Zucman ou la fin de la contribution française à l'Union européenne comem ce fut le cas l'an passé. Car si l'examen budgétaire dérape, le texte sera rejeté par la majorité présidentielle et la réforme des retraites sera maintenue en l'état. 

Une hypothèse impensable pour Boris Vallaud : "Le Premier ministre a pris un engagement devant la représentation nationale, devant les Français. Maintenant, nous attendons qu'il tienne son engagement et que personne ne se défile à cette promesse faite aux Français. S'il n'y a pas de suspension, il n'y a pas de gouvernement". 

Si le gouvernement est renversé par une motion de censure, alors le budget de l'année précédente est reconduit à l'identique. Et à ce moment-là, Emmanuel Macron pourra nommer un nouveau Premier ministre ou bien dissoudre l'Assemblée nationale en accusant les Socialistes d'être responsables de la situation. 

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