En tacticien éprouvé, Jean-Luc Mélenchon cherche toujours à avoir un coup d’avance. C’est ainsi que l’on enserre ses adversaires. En apportant son soutien au mouvement Bloquons tout au milieu du mois d’août, le chef de file de la gauche radicale pensait avoir donné le ton de la rentrée politique, comme il a pris l’habitude de le faire. Et son appel à la « grève générale »  le 10 septembre l’a encore une fois placé au centre du jeu. C’était sans compter, toutefois, sur le quitte ou double de François Bayrou, qui a annoncé lundi à la surprise générale qu’il remettrait le sort de son gouvernement entre les mains de l’Assemblée nationale, très majoritairement opposée à sa politique, en convoquant un vote de confiance le 8 septembre.

Même le madré Jean-Luc Mélenchon n’avait pas vu venir le coup. « Nous avons été surpris qu’il choisisse lui-même la date de son pot de départ », confirme dans un sourire Hadrien Clouet, député La France insoumise (LFI) de Haute-Garonne et membre de la direction…