En dépit de la sortie de Bruno Retailleau du gouvernement et du souhait de dissolution exprimé par une majorité d’électeurs de droite, 49 des 50 députés LR ont refusé de voter la semaine dernière les motions de censure dont l’adoption aurait vraisemblablement provoqué des législatives anticipées.

Le groupe présidé par Laurent Wauquiez a invoqué son refus d’ajouter du chaos à la crise financière et politique actuelle. Les conditions de leur élection, en juin 2024, peuvent aussi expliquer leur peu d’envie de retourner dès maintenant devant les électeurs. Alors que le Rassemblement national, au regard des sondages, semble au moins aussi fort qu’il y a quinze mois et que tout indique que le « front républicain » alors mis en place ne se reproduirait pas ou n’aurait pas le même impact, un examen des résultats montre qu’au moins une vingtaine de députés Droite républicaine verrait leur siège menacé.

Que se passerait-il en cas de dissolution ?

C’est en effet au RN que LR est principalement confronté. Sur 47 députés élus, 42 ont affronté…