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Q - Deux questions, s’il vous plaît. D’abord, sur la conférence égyptienne sur Gaza, la semaine passée, ce n’était pas très clair. Il y avait une initiative allemande, il y avait votre initiative. Où on est ? Est-ce que c’est la même ? Est-ce que vous avez une date ? Est-ce que vous avez des détails sur cette conférence ? Et la deuxième chose, sur la résolution au Conseil de sécurité pour la force de stabilisation. La France a utilisé ces dernières semaines et ces derniers mois beaucoup le mot « urgence ». Or, ça fait maintenant quelques temps et cette résolution n’est pas encore proposée. Est-ce que ça avance ? Vous êtes où ? Est-ce que c’est coincé ? Et pourquoi ?
R - Sur votre première question et sur l’état des lieux de la prochaine conférence humanitaire : le président de la République, lors de son déplacement à Charm el-Cheikh, je rappelle le contexte, avait annoncé l’organisation par la France avec des partenaires localement, et avec l’Égypte, d’une conférence humanitaire. Il n’y aura qu’une seule conférence humanitaire. Il y aura plusieurs partenaires qui l’organiseront et nous la coorganiserons, nous, avec l’Égypte. Elle devrait se tenir dans les toutes prochaines semaines, probablement fin novembre. Et dès qu’il y aura plus de précisions sur la date et sur ses modalités, je reviendrai vers vous là-dessus. Mais ce que je voulais vous dire, c’est qu’il n’y a bien qu’une seule conférence qui se tiendra. Elle aura deux éléments. Un élément sur la partie levée de fonds pour aider à trouver des financements et puis un élément sur la partie reconstruction de la bande de Gaza. Cette conférence, pour vous redonner également un peu de contexte, et l’un des piliers des trois directions dans lesquelles nous avançons sur le « jour d’après », que sont l’humanitaire et la reconstruction, la gouvernance, et la sécurité et stabilisation.
Ce qui m’amène à votre second point. Sur ce point, le travail est en cours avec nos partenaires, je vous ai dit, à la fois britanniques et américains. Le but est de proposer dans les jours qui viennent une résolution au Conseil de sécurité des Nations unies sur ce sujet. Pourquoi ? Parce que nous avons déjà abondamment discuté en marge de l’Assemblée générale des Nations unies, puis le 9 octobre à Paris au niveau de la réunion ministérielle, mais aussi à Charm el-Cheikh. Différents États sont prêts à contribuer à cette force de stabilisation, qui viendra en soutien des forces de sécurité palestiniennes, que nous soutiendrons également dans leur redéploiement dans la bande de Gaza. Mais nous pensons que le mandat donnera une assise de droit international plus forte, et également la capacité de faire venir d’autres États dans cette force internationale de stabilisation. C’est pourquoi nous continuons à pousser sur la nécessité d’avoir un mandat du Conseil de sécurité des Nations unies.
Q - Ce sera dans une semaine, dans deux semaines ?
R - Les discussions avancent encore et nous planifions d’avoir quelque chose dans les prochains jours que nous pourrions proposer au Conseil de sécurité.
Q - Je vous amène au Liban Sud où il y a un blocage du fait de l’impuissance du gouvernement à désarmer le Hezbollah sur tout l’ensemble du pays et les bombardements israéliens qui exigent ce ramassage d’armes. Puisque le Hezbollah dit qu’on ne peut pas remettre nos armes et les bombardements se poursuivent, ce blocage a été constaté après l’accord, la France a co-signé cet accord de trêve…
R - …le 27 novembre.
Q - Alors, est-ce que vous avez un avis, est-ce que vous avez un commentaire sur ça ? Deuxièmement, question subsidiaire, la conférence de reconstruction du Liban à l’initiative de la France et des États-Unis, où on en est ? Et je vous rappelle qu’il y avait une conférence à Paris le 19 qui n’a pas eu lieu. Donc, quid de cette conférence ?
R - Sur ces différents points, la France, vous le savez, depuis maintenant de très longs mois, se tient aux côtés du Liban. Nous faisons tout pour maintenir l’accord du 27 novembre 2024. Sur les frappes, nous condamnons très fermement toutes les frappes qui tuent les civils. Je vous renvoie vers les précédentes déclarations sur ce point. Sur la situation, ensuite, du plan du 5 septembre endossé par le gouvernement libanais, et selon lequel les Forces armées libanaises doivent reprendre le monopole des armes dans le pays et notamment au Sud-Liban : nous soutenons pleinement ce plan. Le ministre a eu l’occasion d’ailleurs d’évoquer ce point dans son rendez-vous avec l’Envoyé spécial américain qui était à Paris il y a quelques jours, Tom Barrack. Il a souligné la mobilisation de la France, pour répondre à votre question, pour l’organisation, avant la fin de l’année, d’une conférence de soutien aux Forces armées libanaises en Arabie Saoudite, avec l’Arabie Saoudite. Il a également rappelé la disposition de la France à accueillir une conférence dédiée à la reconstruction et au redressement économique du Liban, dès lors que le pays aura adopté sa loi sur la répartition des pertes des déposants bancaires et qu’il aura conclu un accord au niveau des services avec le Fonds monétaire international. Nous suivons donc la situation de près, en interaction avec, bien sûr, le gouvernement libanais au quotidien, et le ministre a eu l’occasion, d’évoquer cela avec l’Envoyé spécial américain en début de semaine.
Q - Pour rebondir sur la question sur les violations de cessez-le-feu au sud du Liban, l’accord de cessez-le-feu a été négocié et conclu par la France et les États-Unis, mais les violations israéliennes sont quasi quotidiennes. Il y a quelques jours, toute une famille de cinq membres, dont trois enfants, ont été tués par un drone israélien. Quels sont les leviers de la France aujourd’hui pour mettre un terme à cette situation ?
R - C’est d’abord de systématiquement rappeler l’état du droit, l’état de cet accord du 27 novembre 2024, vous avez rappelé le rôle de la France dans sa conclusion. La France participe à ce qu’on appelle le Mécanisme de surveillance du cessez-le-feu, soutient les Forces armées libanaises et participe à la FINUL. Cela constitue l’ensemble du cadrage de notre réponse à cela. Nous condamnons, je le redis, toutes les frappes israéliennes qui touchent des civils, c’est le cas en l’espèce dans ce que vous mentionnez, et nous appelons Israël à respecter pleinement les engagements qui sont pris dans le cadre du cessez-le-feu. Nous appelons aussi, et je le redis, Israël à se retirer de ses cinq points de présence dans le sud du Liban. Ensuite, ce qui est important, c’est aussi de construire, si j’ose dire, le « jour d’après » et de voir la perspective. Nous avons salué l’endossement par le gouvernement libanais du plan proposé par les Forces armées libanaises, le plan endossé le 5 septembre dernier pour rétablir le monopole de l’État sur les armes sur l’ensemble de son territoire. Nous avons soutenu la renégociation du mandat de la FINUL pour qu’il soit suffisamment long dans le temps pour que les Forces armées libanaises aient justement le temps de rendre effectif le monopole des armes. Nous sommes en étroite coordination sur cela avec les États-Unis, avec nos partenaires évidemment saoudiens, et je vous rappelle donc l’organisation cet automne de la conférence à la fois en soutien aux Forces armées libanaises du côté de l’Arabie Saoudite, et à terme en soutien à la reconstruction de l’économie libanaise en France.
Q - Concernant les otages français en Iran, aujourd’hui, une citation proche du Gouvernement, de la part d’un diplomate, dit que bientôt, il y aura une libération de Mme Esfandiari, prisonnière en France, et aussi des deux otages en Iran. La question est que si Mme Esfandiari était si importante après tant d’années pour être échangée ensuite, la condamnation, la dernière, il y a une semaine, je pense, 20 ans et 17 ans, cette importance de personnalité, Mme Esfandiari, comment ça se fait qu’il n’était pas ouvert avant ?
R - La priorité absolue du gouvernement français, à tous les niveaux de nos autorités, demeure la libération de Cécile Kohler et Jacques Paris. Notre poste sur place à Téhéran est mobilisé et assure notamment les visites consulaires. S’agissant ensuite de Mme Esfandiari, je crois qu’elle entre les mains de la justice française. La question relève donc de l’autorité judiciaire, vers laquelle je vous renvoie. Notre position est très très claire : nous enjoignons les autorités iraniennes à libérer Jacques Paris et Cécile Kohler.
Q - Deux questions. Une question sur Gaza. Quel est l’état de vos réflexions actuellement sur le déploiement d’une force de stabilisation ? On a entendu sur la résolution de l’ONU, les Britanniques vont envoyer des troupes pour faire du monitoring, donc un petit groupe de troupes, est-ce que la France ferait de même ? Et deuxièmement, sur l’Ukraine, on voit que les discussions sur l’utilisation des avoirs gelés sont peut-être en train de prendre l’eau dans les dernières heures avant le sommet européen demain. Est-ce que vous pouvez nous en dire quelque chose ?
R - Sur le premier point et la force de stabilisation, trois éléments. Premièrement, que les forces de sécurité palestiniennes puissent revenir à terme sur la bande de Gaza, puissent exercer la sécurité au quotidien. Ce n’est pas encore le cas, évidemment, mais nous poussons pour que ce soit possible. Le deuxième élément, c’est de voir dans quelle mesure nous pouvons avoir un mandat qui va ensuite déterminer des modalités et derrière des contributions. Il faut remettre les choses dans cet ordre-là. A ce stade, nous en sommes à la capacité de soumettre le mandat au Conseil de sécurité des Nations unies. Et puis après, vous aurez les contributions des différents États à cette force de stabilisation. Cette force de stabilisation, elle sera, j’imagine sur des questions à la fois de contribution en équipements, en financements. Il est trop tôt pour dire quelle sera la contribution française, mais s’agissant ensuite de l’envoi de troupes, je n’ai aucune information là-dessus. Je vous renvoie vers le ministère des armées qui est celui qui est compétent sur ce type de sujet.
Q - Et sur l’Ukraine ?
R - Notre position sur ce qu’on appelle le « reparation loan », sur le prêt de réparation s’appuyant sur les avoirs souverains russes immobilisés -le président de la République a eu l’occasion de s’exprimer là-dessus et le ministre de l’Europe et des Affaires étrangères a également eu l’occasion de s’exprimer à ce sujet. Premièrement, nous avons collectivement, en européen, une grande unité pour soutenir, sur le plan militaire mais aussi sur le plan financier, l’Ukraine, dans la durée. Notre but, c’est que l’Ukraine entre, le jour où commenceront des négociations, dans le meilleur rapport de force possible. Cependant, il faut bien cadrer les paramètres, c’est ça qui est le point important. Nos points d’attention, c’est à la fois le respect du droit international - l’absence de confiscation des avoirs russes en l’espèce - des garanties sur la base du budget européen, un certain partage du fardeau, la définition des paramètres de ce partage du fardeau avec les partenaires du G7 et l’articulation avec les prêts ERA déjà en cours. La condition pour nous sine qua non, ce sont l’ensemble de ces paramètres. Il faut qu’une enveloppe substantielle soit consacrée à l’achat de matériel militaire européen par l’Ukraine. Cela s’inscrit dans le grand principe que nous défendons et que le président a défendu depuis le discours de la Sorbonne en 2017, qui est de soutenir le principe de l’autonomie stratégique européenne. Ce seront des fonds européens qui devront soutenir la base industrielle et de défense européenne. L’ensemble de ces paramètres guident la nature de notre réponse. Ensuite, il va y avoir des discussions. Il y en a déjà eu beaucoup au niveau technique et les leaders demain aborderont ces points.
Q - Avant le sommet de demain, je voulais savoir s’il y avait un changement dans la position française sur les sanctions européennes contre Israël, et notamment la partie commerce de l’accord d’association, et aussi sur les ministres de l’extrême droite, vu qu’il y a quelques pays qui apparemment ont changé leur position ces derniers jours depuis le cessez-le-feu ?
R - Je crois que vous faites référence aux propos de la présidente de la Commission lors du discours sur l’état de l’Union du 17 septembre dernier, dans lequel elle indiquait des possibilités à la fois de suspension des avantages douaniers au titre de l’accord d’association et ensuite des sanctions personnelles contre certains membres du gouvernement israélien. Évidemment, le cessez-le-feu a changé la donne. Ce qui est important pour nous, c’est de voir dans quelle mesure ce cessez-le-feu va tenir. La situation est effectivement d’une grande fragilité et nous faisons tout pour que la dynamique se maintienne. Donc la priorité n’est pas aux sanctions, mais les sanctions sont encore sur la table. Notre priorité, elle est au maintien du cessez-le-feu et à l’utilisation de la dynamique du cessez-le-feu pour aller vers un accord de paix durable.
Q - Donc elles sont toujours sur la table ?
R - Je vous ai dit, ces projets ne sont pas sortis de la table de notre point de vue.


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