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Les investisseurs américains manifestent un intérêt croissant pour le secteur pétrolier canadien, une tendance alimentée par les discours plus conciliants du gouvernement fédéral et la conviction que l'industrie au nord de la frontière leur procurera des rendements plus fiables dans les années à venir.
Jeremy McCrea, directeur général de BMO Capital Markets basé à Calgary, décrit cette tendance comme une rotation, avec davantage d'investissements provenant des États-Unis et une légère baisse au Canada.
Selon lui, de nombreux gestionnaires de portefeuille désirent conserver des actions dans l'énergie et voient plus de potentiel au nord de la frontière.
Vous voyez plus d'investisseurs américains dire: ‘Si nous devons détenir de l'énergie, nous préférons détenir de l'énergie canadienne aujourd'hui', lance-t-il.

Les opérations liées aux sables bitumineux sont coûteuses à mettre en place, mais peuvent fonctionner pendant des décennies à un coût stable.
Photo : Radio-Canada / Jason Franson/The Canadian Press
Les fonds américains détiennent désormais environ 59 % des sociétés pétrolières et gazières canadiennes, en hausse par rapport à 56 % à la fin de l'année précédente, précise M. McCrea.
Dans le même temps, la part détenue par les Canadiens dans ces sociétés est passée de 37 % à 34 %.
Les PDG du secteur pétrolier de Calgary confirment cette évolution.
Grant Fagerheim, PDG de Whitecap Resources, note que 66 % des détenteurs institutionnels de son entreprise se trouvent aux États-Unis, une augmentation par rapport à environ 60 % à la fin de l'année dernière. Il juge ce chiffre tout à fait remarquable.
Brian Schmidt, PDG de Tamarack Valley Energy, croit quant à lui que les fonds de pension canadiens, en particulier, hésitent encore à investir, mais que les investisseurs américains ne partagent pas cette réticence.
Il dit que s'il visite une ville américaine [il] peut remplir une ou deux journées complètes de réunions , c'est une chose qu'il n’arrive pas à faire au Canada.
M. Schmidt estime que la part détenue par les États-Unis dans son entreprise est désormais d'environ 40 %, contre 20 % avant la pandémie de COVID-19.
Un changement de ton politique
Ce changement d'investissement a commencé à s'accélérer il y a environ un an, signale McCrea, période durant laquelle les conservateurs fédéraux menaient dans les sondages et promettaient des changements politiques majeurs pour stimuler le secteur pétrolier et gazier.
Bien que les libéraux ont été réélus, le premier ministre Mark Carney a promis, lors de son discours électoral, de faire du Canada une « superpuissance énergétique ».
Pour M. McCrea, il y a un peu de changement de ton qui rend les investisseurs un peu plus à l'aise de venir au Canada.
De son côté, M. Schmidt ajoute que l'achèvement de l'agrandissement du pipeline Trans Mountain a également suscité un intérêt accru chez les investisseurs en augmentant la capacité d'exportation du secteur.

Ces dernières années, les sociétés canadiennes exploitant les sables bitumineux se sont concentrées sur le remboursement des actionnaires plutôt que sur l'investissement dans de nouveaux projets.
Photo : Radio-Canada / Jeff McIntosh/The Canadian Press
L'avantage économique canadien
Une partie de ce regain d'intérêt s'explique également par la situation économique relative du secteur pétrolier au Canada par rapport aux États-Unis, où la majeure partie du pétrole provient de puits.
Une fois ces derniers épuisés, les entreprises doivent en forer de nouveaux, ce qui coûte de l'argent.
Une récente étude (nouvelle fenêtre) (en anglais) auprès des sociétés pétrolières américaines a révélé qu'elles avaient besoin d'un prix d'environ 65 $US le baril pour justifier le forage d'un nouveau puits.
Or, les prix devraient rester sous la barre des 60 $US/baril jusqu'à la fin de l'année, selon l'Administration américaine d'information sur l'énergie.
Contrairement aux États-Unis, une grande partie de la production canadienne vient des sables bitumineux.
Ces projets coûtent cher à construire initialement, mais peuvent ensuite fonctionner à faible coût pendant plusieurs décennies.
Les compagnies des sables bitumineux se concentrent aujourd'hui sur le retour de l'argent aux actionnaires plutôt que sur de nouveaux projets d'immobilisations, ce qui séduit les investisseurs.
M. McCrea a indiqué qu'il est difficile de savoir jusqu'où cette tendance ira, mais l'avenir semble encourageant dans l'ensemble.
D'après les informations de Paula Duhatschek