NE LAISSER PAS LE 5G DETRUIRE VOTRE ADN Protéger toute votre famille avec les appareils Quantiques Orgo-Life® Publicité par Adpathway
Inceste, cancer et boulimie… À 65 ans, la comédienne Pascale Montpetit publie ce mois-ci une autofiction dans laquelle elle se livre publiquement afin de « liquider » ce passé douloureux.
Le bézoard, c’est le titre de ce livre, publié par Québec Amérique, qui arrivera en librairie le 28 octobre.
Ce terme désigne un amas compact de matières non digérées que l’on peut retrouver dans le système digestif – le plus souvent dans l’estomac – d’êtres humains ou d’animaux.
À l’époque où les cabinets de curiosités étaient en vogue, des bézoards pouvaient servir de bibelots. [Les gens] ajoutaient de l’or, ils en faisaient un bel objet, explique Pascale Montpetit.
Elle a donc choisi ce mot comme titre de son premier livre. À partir de toutes sortes de choses un peu douloureuses, il en est sorti une actrice, confie-t-elle.
Avertissement : certains passages de ce texte et du reportage vidéo qui l'accompagne pourraient perturber certaines personnes.

5:21
C’est à l’invitation de Danielle Laurin, qui dirige la collection III chez Québec Amérique, que Pascale Montpetit a pris la plume. Je ne pense pas que j’aurais pris l’initiative, par moi-même, de parler de ça, dit-elle.
L’autre élément déclencheur de l’écriture de ce livre a été le tournage de la série Empathie. Incarner Louise Dallaire aux côtés de Benoît Brière, qui joue Jacques Dallaire, l’a bousculée. J’avais de la misère à comprendre comment le jouer, explique-t-elle. C’est rare que je me pose cette question.
À cause de la problématique de l’inceste entre ces deux personnages, ça jouait dans mes affaires, ajoute-t-elle. C’était compliqué pour moi.
Passer à autre chose
La collection III offrant des récits basés sur trois temps marquants pour leur auteur ou autrice, Le bézoard évoque donc l’inceste, le cancer et la boulimie dont a été victime Pascale Montpetit.
C’est un livre sur toutes les affaires difficiles qui me sont arrivées. C’est comme si je voulais liquider ça et passer à autre chose.
Pascale Montpetit s’ouvre ainsi sur les agressions sexuelles commises par son grand-père, et à plusieurs reprises, par son père, qui était psychiatre et fou, selon elle.
À 19 ans, elle est opérée d’un cancer de la thyroïde. Son père lui propose alors une relation sexuelle comme remède.
La difficulté de l’inceste est que c’est quelqu’un qui vous aime pour vrai, souligne-t-elle. Votre père vous aime pour vrai, il s’occupe de vous pour vrai, il vous encourage dans votre vocation pour devenir actrice, il vous complimente sur les dessins que vous faites, il est là pour vous.
Son père, qui venait d’une famille dans laquelle l’inceste était également présent, a fini par se suicider. Il s’est fait justice lui-même, je ne peux pas le traîner en justice.

« Le bézoard » est publié chez Québec Amérique dans la collection III.
Photo : Québec Amérique
Un lien entre les trois
Diplômée du Conservatoire d'art dramatique de Montréal en 1985, à l’âge de 25 ans, Pascale Montpetit a commencé sa carrière au théâtre. Une fois rentrée chez elle après une représentation, elle mangeait à outrance, avalant 15 hot-dogs ou cinq paquets de biscuits d’affilée. Puis, elle vomissait cet excès de nourriture ingérée, mais aussi son passé.
J’aurais pu tomber dans l’héroïne ou l'alcool, mais je suis tombée là-dedans. C’est une façon de s’occuper la tête pour ne pas être face à sa réalité, à ses difficultés. Je me suis complètement gelée avec ça.
Alors qu’elle écrivait Le bézoard, Pascale Montpetit est tombée sur une entrevue radiophonique du psychanalyste français Bruno Clavier, qui a notamment écrit sur l’inceste.
Il disait : "les femmes incestées développent souvent des problèmes de glande thyroïde et de boulimie", rapporte-t-elle. Voyons donc, je n’avais encore jamais fait le lien entre ces trois affaires!
Un penthouse entre les deux oreilles
Il aura fallu de longues années de thérapie et le soutien de groupes d’entraide pour permettre à Pascale Montpetit de vaincre la boulimie.
À la blague, elle dit avoir un penthouse entre les deux oreilles tellement elle a dépensé d’argent pour s’offrir ses thérapies qui se sont étalées, de manière discontinue, sur 45 ans.
Je remercie la vie de m’avoir donné les ressources pour tourner le dos à [ce passé difficile]. J’ai juste une vie à vivre et j’ai le goût de la vivre, j’ai eu ben du fun dans ma vie, insiste l’actrice, qui fête les 40 ans d’une carrière qui l’a très bien servie.
Je me suis occupée de me soigner et je n’ai tourné le dos à aucune occasion d’avoir du plaisir, poursuit celle qui est aussi peintre. Je ne lève jamais le nez sur une blague – même idiote ou vulgaire – car l'humour est pour moi un mode de vie.
À l’approche de la sortie de son livre, Pascale Montpetit craint l’impact que Le bézoard pourrait avoir sur sa famille proche.
Si sa mère et ses trois sœurs l’ont soutenue dans sa démarche d’écriture et qu'elles ont lu Le bézoard, la comédienne est consciente que la parution du livre ravive des douleurs chez elles. Je pense éteindre le feu en liquidant toutes ces histoires, mais je mets le feu, avoue-t-elle.
Avec les informations de Louis-Philippe Ouimet


1 week_ago
50

























French (CA)