Louvre : Incroyable, « Le chef‑d’œuvre invisible »,Laurence des Cars et la caméra mal orientée ?

Publié le 22.10.2025 à 22h17 – Par Liam Anderson – Temps de lecture 4 mn

Le vol au Louvre, la caméra mal orientée, et les déclarations rassurantes de Rachida Dati.

C’était déjà écrit dans Fantômette ! Le plan du vol de bijoux au Musée du Louvre à Paris a été publié en 1961 par Georges Chaulet. L’écrivain français décrit dans ce livre comment entrer au Louvre pour voler un diamant sans être pris, en un temps record.

Sous les dorures du Louvre, temple mondial de la vigilance patrimoniale, un chef‑d’œuvre a disparu… pendant que la seule caméra de la galerie d’Apollon contemplait stoïquement le mur opposé, comme un sphinx distrait.

Mais pas de panique : la ministre (pardon, la grande prêtresse du « tout fonctionne ») nous l’a juré, la sécurité allait bien. Tout roulait. Tout marchait. Même les angles morts, ils étaient juste artistiques.

Il s’agit pourtant d’une caméra « dôme » dont l’intérêt est précisément de donner une vision 360. Ceux qui l’ont placé ici avec un angle mort sur le balcon sont des incompétents de premier ordre.

Complètement LUNAIRE : le vol dans la galerie d’Apollon au musée du Louvre a été rendu possible, car la caméra de surveillance… NE FILMAIT PAS DU BON CÔTÉ. La présidente du musée reconnaît qu’il n’existe « que quelques caméras périmétriques », jugées « vieillissantes », et que celles-ci NE COUVRENT PAS l’ensemble des façades du Louvre. Pire encore : pour la galerie d’Apollon, la SEULE caméra installée en extérieur ne FILMAIT PAS le balcon par lequel les voleurs sont passés.

Il « reste la question de savoir si les gardiens ont entendu ces alarmes » et de déterminer si ces alarmes ont bien « sonné », a précisé la procureure, Laure Beccuaua : des gardiens sourds et des alarmes muettes, des caméras aveugle, on se fout de nous, l’efficacité serait alors de confier l’enquête à l’inspecteur gadget…

Bien oui, elle est placée en retrait par rapport à la façade. Des génies… Donc, on met des caméras partout pour la reconnaissance faciale, dans les rues etc, mais pas au Louvre… qui peut croire cette logique ?

Le vol au Louvre a entraîné une révolution : dorénavant, les œuvres d’art assumeront elles-mêmes leur propre défense.

“Pas de problème majeur”, dit‑on. Effectivement : il faut un certain génie pour réussir un casse digne d’un film, dans un musée au cœur de Paris, sans être dérangé par autre chose que… la poussière sur les lentilles des caméras.
Les voleurs, eux, doivent encore rire : entrer par un balcon royal sans être filmés, c’est presque un privilège d’État. Peut‑être ont‑ils simplement répondu à une résidence d’artistes non déclarée.

Et pendant ce temps, la présidente du musée avoue, d’un ton muséal, que “les caméras sont vieillissantes”. À croire qu’on parle d’un patrimoine classé au même titre que la Joconde.
Ainsi, la technologie du Louvre repose sur un équipement si antique qu’il devrait être exposé à côté des momies.

Ah, mais on nous rassure : « des professionnels ». Oui, sans doute les meilleurs professionnels du bâtiment, pour découper à la disqueuse diamant, avec un monte-charge et des gilets jaunes, des vrais pros du Bâtiment, ils devraient plutôt mener l’enquête à Castorama ou Leroy Merlin, car avec ce système D, et la gestion créative des angles de vue.
Le Louvre n’est donc plus seulement un musée, c’est une performance d’art contemporain : l’œuvre s’appelle L’absence sous surveillance.

En janvier, Macron avait fait une grande conf’ de presse juste devant La Joconde, pour annoncer un plan « Renaissance » du Louvre : il assurait que « rien » ne serait « oublié », dont « la sécurité et la sûreté des collections ». Comme on dit, ce n’est pas un échec, c’est juste que ça n’a pas marché… ou sûrement « qu’en même temps » il n’a pas pu être partout…

Dessin Éric Laplace

Humour noir :

FLASH – Pour renforcer la sécurité du Louvre, des panneaux « interdiction de voler » seront placés devant chaque œuvre.

FLASH – La Joconde QUITTE le Louvre suite au cambriolage du musée. Mona Lisa craint pour sa sécurité et a décidé de partir dans un musée plus sécurisé.

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